EL ASNAM - CULTURE ET HISTOIRE -

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CAFE LITTERAIRE DE CHLEF - 18 FEVRIER 2014

CAFE LITTERAIRE DU 18   FEVRIER 2014

A chaque séance du café littéraire, un renouveau est de la partie et on remarque qu’il y a toujours une nouvelle activité qui s’inscrit dans le processus de cette aire culturelle combien bénéfique au regroupement de la gente intellectuelle de la ville d’El Asnam (Chlef). En effet, après une louange par Melle Abed Reguieg Fatima, faisant fonction d’animatrice, qui a ébloui l’assistance par la mélodie de sa voix, des poètes et poétesses se sont succédé à la tribune pour agrémenter l’assistance de plusieurs poèmes. C’est M. Mokhtari Mansour qui retiendra l’attention de l’assistance par ses poèmes engagés dans l’amour de la patrie et l’amour de l’arabité dotés d’une intonation qui vous donne la chair de poule quant aux sujets soulevés par l’évocation de certains faits de division de la société algérienne. L’animatrice donnera la parole au président du café littéraire qui entamera sa communication par le nombre élevé de chouhadas tombés au champ d’honneur pour que vive cette Algérie chère aux yeux de tout patriote, libre et indépendante. Il n’omettra pas de remarquer que derrière le siège de chaque étudiant, un chahid est tombé au champ d’honneur pour que ce dernier puisse enfin embrasser les sciences les plus diverses. Il dira ensuite que l’Algérie est notre patrie et que nous n’en avons pas d’autre. Il faut la préserver et la pérenniser dans le temps pour les générations futures. Il citera quelques noms de chouhadas de la région (wilaya IV historique) pour faire remarquer que notre région a payé un lourd tribut pour la libération de la patrie spoliée. Il mettra en évidence que c’est la jeunesse algérienne d’antan qui a levé haut l’étendard de la liberté. Il n’omettra pas de citer les chahidates telles Hassiba Benbouali, les sœurs Bedj, les cousines Adidou et bien d’autres qui ont su apporter le réconfort physique et moral aux moudjahidines dans les monts de Bissa et de l’Ouarsenis et du Dahra. Il n’omettra pas de signaler l’ouverture de l’hôpital de campagne et l’organisation sanitaire de l’armée de libération nationale qui furent pris en exemple pour toutes les wilayas du territoire national. Il dira par la suite que la jeunesse algérienne ne devrait point oublier le chahid car ce dernier a laissé entre nos mains un lourd héritage qu’il faut défendre contre toute atteinte d’où qu’elle vienne. Le chahid mérite bien plus qu’une journée de commémoration dans l’année, c’est tous les jours que Dieu fait qui sont les 365 jours durant lesquels le citoyen algérien devrait rendre hommage à nos chouhadas car ils ont donné ce qu’ils ont de plus cher à la patrie, leur sang pur. Ce fut ensuite le tour de M. Mohamed Attaf, ancien détenu et officier de l’ALN, de gratifier l’assistance d’un de ses poèmes sur la révolution et sur l’état actuel des choses dans notre pays ainsi que sur le serment fait à nos chouhadas. Ce fut ensuite au tour de M. Benayad Mohamed dit Ayad que la parole fut dévolue. Il fera remarquer que le nombre de chouhadas est bien au-delà du million et demi de chouhadas car les femmes enceinte assassinées par la soldatesque française représentent deux chahid, sans compter les insoumis à l’état-civil. Il fera remarquer que nous n’avons pas tenu nos serments vis-à-vis de nos chouhadas et que par moments, nous avons failli à nos promesses vis-à-vis de ces derniers. Il n’omettra pas de rafraîchir la mémoire de l’assistance en parlant des chouhadas comme Mekkaoui Abdelkader et Sahli Maâmar qui furent guillotinés en 1957 dans la prison de Barberousse (Serkadji) pour leurs faits d’armes en tant que fidaïs. Il relatera l’anecdote d’Abdelkader Mekkaoui qui a dit à ses bourreaux : « Laissez-moi prier et je vous montrerais comment meurt un algérien pour sa patrie » puis il se releva sous les intonations d’Allah Akbar en se dirigeant vers la faucheuse (guillotine) de la jeunesse algérienne d’antan, avec fierté et sans l’ombre d’un recul, sachant qu’il allait mourir et rencontrer Dieu, au paradis promis. Pour faire le lien entre les jeunes combattants de l’ALN d’antan et les jeunes combattants de l’ANP, du front de la résistance arabe contre Israël, fut invité M. Kobzili Belhadj pour nous donner quelques faits d’armes de l’armée algérienne sur le front dans les années soixante, sur le canal de Suez et sur l’imprenabilité de la ligne Barlev qui ne fut qu’un mythe que les armées arabes ont pu détruire à jamais. Nous rendons, ici, hommage à tous nos chouhadas tombés au champ d’honneur de la liberté et de l’honneur de la nation arabe. « Gloire éternelle à nos chouhadas » « Que Dieu les accueille en Son Vaste Paradis. Les débats furent très animés et plusieurs intervenants ont soulevé le problème de notre société actuelle qui tend à la vulgarisation et notre devenir qui devient de plus en plus incertain face aux multiples exactions que nous subissons de part et d’autre. En marge du café littéraire, une exposition a été faite par M. Abed-Ayad Mohamed, où il a présenté ses meilleures collections d’objets anciens, d’albums photos, d’albums de cartes postales, de pièces de monnaie anciennes, de billets de banques de toutes origines. C’est un collectionneur invétéré et la collection est tout son amour pour les choses qui remémore l’histoire dans tous ses paliers.

                         Mohamed Boudia



25/02/2014
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