EL ASNAM - CULTURE ET HISTOIRE -

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L'EXPATRIATION : EMIGRATION - IMMIGRATION - INTEGRATION

L’EXPATRIATION

Le philosophe italien Dante avait raison de dire: "L'Alphabet est le premier besoin de l'homme après le pain."

L’expatriation est un processus tridimensionnel pourquoi ? Car nous devons considérer les trois volets de cette expatriation qui sont les suivants :

1/ - l’émigration et ses différentes formes et causes

2/- l’immigration et ses différentes séquelles

3/- l’intégration au sein de la société d’accueil

I – L’émigration et ses différentes formes et causes

HISTOIRE DE L’EMIGRATION ALGERIENNE EN EUROPE –

1830 – Essor économique – déportation – industrialisation – immigration

1848 – Emprisonnement Emir Abdelkader – Emprisonnement et déportation de Chérif Boumaza

Condamnation d’El Mokrani – emprisonnement et déportation de son frère Boumezrag

1871 – Révolte des Ouled Sidi Cheikh – Bouamama – Lalla Fatma N’soumeur Déportation des valeureux guerriers algériens vers les colonies françaises dans l’océan pacifique et indien.

1871 – Dépossession des algériens par le biais de la loi Warnier (confiscation des biens habous et des terres Arch)

La migration des algériens vers la France a débuté dès la fin du 19ème siècle. Le processus de l’industrialisation a accéléré la migration formée par une main-d’œuvre à bon marché.

La véritable immigration de l’algérien a commencé dès la première guerre mondiale. D’après Max Marchand, les premiers migrants avant cette date ont été des accompagnateurs de moutons exportés vers la France depuis l’Algérie. Certains ne sont jamais revenus au pays. Certains ont réussi à avoir un document de circulation pour travailler en France. Leur nombre est estimé à 13.000. Ils se sont cantonnés surtout à Marseille, à Paris et dans les régions industrielles.

 

Ce n’est qu’en 1913 que les algériens bénéficièrent de la libre circulation. Le service militaire étant devenu obligatoire pour tous les algériens à partir de 1912. La France avait besoin de main-d’œuvre et de soldats. 120.000 travailleurs et 175.000 soldats (dont 25.000 morts pour la France) ont séjourné en France entre 1914 et 1918. A la fin de la guerre, l’hémorragie humaine se faisant sentir, les industriels français font appel à cette main-d’œuvre qui était retournée au pays. Les industriels les avaient utilisés comme des briseurs de grève même avant la première guerre mondiale.

Mais, en 1931, avec la crise économique mondiale, ils  furent les premiers à être renvoyés.

 

1914-1918 – Première guerre mondiale – Héros de Verdun – Démobilisation en France et en Allemagne – Reconstruction par les immigrés.

1922 -  Création d’un collectif par l’Emir Khaled

1926 – Création de « l’Etoile Nord-Africaine »

1930 – Commémoration du Centenaire de la colonisation par les colons – « 100 ans de capitalisme en Algérie »-

1931 – Création de « Djam3iate El Ouléma El Mouslimine El Djazaïryine – différentes associations sportives – scouts musulmans algériens – parti du peuple algérien, etc.

1939 – 1945 – Deuxième guerre mondiale – Armistice 8 Mai 1945 – Liesse en Europe – le nazisme vaincu avec l’aide des tirailleurs nord-africains et en particulier les tirailleurs algériens embrigadés par le Général de Gaulle pour sauver la France – Dans la rive Sud de la Méditerranée – 45.000 morts  est le résultat de l’insurrection pacifique faite par les algériens pour fêter la victoire sur le nazisme pour espérer une certaine liberté de la part du colonisateur qui leur promit la liberté dès la déroute du nazisme – Le colonel qui supervisait le massacre avait dit alors au Général  De Gaulle : « mon général, je vous donne la paix pour dix ans, pas plus, c’est un peuple retors et fanatique ». Il avait vu juste. Moins de dix ans après le massacre de Sétif, Guelma et Kherrata, éclatait la révolution

 

1er Novembre 1954 – Déclenchement de la révolution algérienne qui dura plus de sept ans et demi avec comme tribut un million et demi de chouhada.

La journée du 17 octobre a été choisie comme journée nationale de l’IMMIGRATION pour commémorer le massacre perpétré à Paris contre l’immigration algérienne, le 17 Octobre 1961.

 

II – L’immigration et ses différentes formes et séquelles

 

Tous ces évènements ont concouru à l’expatriation des autochtones algériens vers les pays européens et en particulier la France. Les tirailleurs démobilisés durant les deux guerres mondiales prirent pied en France et en Allemagne et participèrent à la reconstruction de ces pays.

 

Par déduction, nous pouvons dire que l’immigration en France a été un processus colonial qui a fait le bonheur de l’industrialisation et la reconstruction tant en Europe qu’en France. Dès lors, nous pouvons avancer que l’immigration n’a jamais été un problème pour les pays d’accueil, bien au contraire elle a été un plus à ces pays pour leur essor économique et social.

 

Tous les travaux pénibles et les basses besognes ont été toujours du seul ressort des immigrés qui n’ont jamais rechigné pour effectuer n’importe quel travail.         

 

                      Citation

« L’immigration n’est pas un problème, c’est une réalité avec laquelle on doit traiter. Une dynamique positive et une composante essentielle de la société française déclare Nadia Lamarkbi, la présidente du collectif "La Journée sans immigrés, 24 heures sans nous »

« Une jolie manière de répondre au débat sur l’identité nationale. (avait déclaré Peggy Derder, vice-présidente du « Collectif »

III – L’intégration et ses difficultés

Nous ne pouvons pas parler d’intégration au sein d’une communauté donnée si on ne respecte pas la façon de vivre de ladite communauté. Le communautarisme a été, selon mon avis, le frein à l’intégration des 2ème , 3ème et même 4ème générations d’immigrés portant la nationalité française. En effet, le communautarisme a été à mon sens, une des causes les plus virulentes contre l’intégration. Certes, il y a une petite minorité d’algériens qui ont réussi à s’intégrer à la société française, par contre la majorité se sont cloitrés dans leur communauté d’outre-mer et ont rejeté l’autre car il ne pense pas comme eux, il ne parle pas comme eux, et que ses habitudes sont différentes des leurs. Cet autre, c’est votre hôte, et en ce sens, on lui doit respect et obligation et vice-versa. En Islam, nous sommes obligés de respecter les voisins et leur porter assistance en cas de coup dur.

Quelle que soit notre position sociale nous sommes tenus au respect d’autrui.

La jeunesse immigrée, enveloppée dans un caroussel sans fin par des diatribes vengeresses, se voit alors exclue de la vie quotidienne et c’est ce qui renforce son appartenance au communautarisme islamiste. C’est cet handicap qui a permis aux prêcheurs de la foi d’embrigader des jeunes et de les vouer  à leur extermination en en faisant des djihadistes et des meurtriers gratuitement.

Dieu dit dans ses saintes écritures, le Coran : «Inna dja3alnakoum oumattene wassata, ta’emourouna bil ma3rouf wa tenhawna 3ani el monkar »

L’islam n’a jamais été une religion extrémiste bien au contraire notre religion nous enseigne qu’il faut être bon avec tout le monde.

Dieu a dit : « Ta3awanou 3ala el biri wa takwa wala ta3awanou 3ala el ithmi wel 3oudwane »

 

Oui, bien sûr ! Il y a une certaine exclusion par l’autre communauté, qui renforce l’état d’esprit communautaire mais les gens sensés devraient donner l’exemple du musulman éduqué et compréhensif afin que l’image de l’islam ne soit pas ternie. Il faut faire en sorte que la jeunesse immigrée soit responsable et essaye de « se faire une place au soleil » comme on dit dans le jargon dialectal sans pour cela porter atteinte aux composantes de la société d’accueil. Il faut avoir un comportement humain et constructeur avant tout afin de parfaire une intégration bénéfique à toutes les communautés vivant dans un espace donné.

Dans les temps où la civilisation musulmane exportait de la science, elle avait réussi à attirer les penseurs pendant plusieurs siècles.

 

Nous prenons le cas du géographe « Ibn Batouta » qui a sillonné presque tous les continents pour tracer ses cartes géographiques, car il n’y avait pas de frontières restrictives, ni de barbelés, ni de murs-frontières, ni de visas d’ailleurs et c’est pour cela que ces penseurs ont pu transmettre leur savoir à toute l’humanité.

 

Nous avons aussi « Ibn Rochd », « Ibn El Arabi » , « El Khawarizmi », « Ibn Khaldoun » et bien d’autres encore qui ont légué leur savoir à toute la communauté internationale.

 

Actuellement, nous avons aussi des penseurs et des chercheurs immigrés qui se sont bien intégrés dans leurs sociétés d’accueil et qui réussissent très bien dans leur vie sans pour cela heurter les susceptibilités d’autrui et cela au niveau des cinq continents. La pensée doit être universelle et non point cantonnée dans un esprit rétrograde visant à dénigrer l’autre sans raison.

 

Il faut cultiver le vivre-ensemble et parfaire ainsi le dialogue entre les communautés et entre les civilisations et rendre la mondialisation équitable et bénéfique à tout le monde

 

« il y a un proverbe qui dit : « il vaut mieux un « petit chez soi » qu’un grand chez les autres »

Je vous remercie pour votre écoute et vous prie de m’excuser pour vous avoir écorché les oreilles pendant tout ce temps. Mille mercis pour votre patience.

 

Mohammed BOUDIA

Ecrivain-Auteur – Conférencier – Journaliste indépendant -

Président du Café Littéraire de Chlef –

Vice-président de l’Association Nationale Héritage Algérie -

Le 15 Janvier  de chaque année a été choisi comme journée mondiale du migrant et du réfugié



01/08/2017
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