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CAFE LITTERAIRE DU 18 MARS 2014

CAFE LITTERAIRE DU 18 MARS 2014

Le café littéraire de Chlef ne déroge pas à son habitude et à chaque date commémorative qu’elle soit civile, religieuse ou historique, est ouvert pour une conférence et ses adeptes sont de plus en plus nombreux à chaque occasion. Pour cette journée commémorative du 19 Mars 2014, le président du café littéraire a tenu à marquer cette date par une conférence sur le cessez-le-feu, la fête de la victoire, après plus de sept ans et demi de durs combats tant militaires que politiques qui ont amené l’impérialisme français à accepter des pourparlers avec le FLN.

Le président du café littéraire devait dire : « Avant de parler du 19 Mars 1962 (la Fête de la victoire ou Aïd An-Nasr), il est nécessaire et judicieux de faire un petit retour en arrière pour le situer dans le temps et l’espace pour mieux saisir l’importance de cette date.

En effet, la guerre d’Algérie est un conflit qui a commencé en 1945, au lendemain des massacres du 8 mai perpétrés par les soldats français sur ordre de De Gaulle qui donnait l’ordre de mater cette manifestation pacifique qui se voulait une fête de la paix et de la liberté universelle pour lesquelles les enfants du peuple algérien ont payé un lourd tribut pour délivrer la France et l’Europe de la soldatesque nazie. Malgré les ratonnades, les arrestations, les tueries, une organisation (O.S.) est née pour commencer à prévoir et organiser une révolution car les héros de cette dernière se sont dit que « la liberté ne se donne point mais s’arrache » et que « l’impérialisme qui est entré par la force dans notre pays doit sortir par la force de notre patrie ». Le déclenchement de la révolution du 1er Novembre 1954 laissa perplexe toute la communauté internationale et l’impérialisme français en particulier qui se prenait pour imbattable dans tous domaines. Il déclencha la guerre à outrance contre les populations civiles et les quelques moudjahidines qui ont pris le maquis avec la devise d’acquérir l’indépendance du pays ou mourir en martyr pour la patrie. Durant sept années et demie de chasse à l’homme, d’exactions, de tueries, d’emprisonnement, de tortures, et d’éradication presque totale de la société algérienne, avec l’aide de Dieu, la révolution a pris pied au sein du peuple et l’armée de libération nationale et le front de libération nationale ont pu, par le biais du peuple, arriver à pousser le colonialisme dans ses derniers retranchements et obtenir que la question algérienne soit inscrite dans l’ordre du jour de l’O.N.U. et déboucher sur les accords d’Evian signés le 18 Mars 1962 avec comme conséquence, un cessez-le-feu le 19 Mars 1962 à midi et un référendum pour tâter l’opinion du peuple algérien. Un gouvernement provisoire fut installé à Rocher Noir (Actuel Boumerdès) composés de membres du gouvernement français et des membres du gouvernement provisoire de la république algérienne pour veiller à la stricte application des accords d’Evian durant la période transitoire se situant entre le 19 Mars 1962 et le 1er Juillet 1962, date du référendum initié par les accords d’Evian.  

Il est à noter qu’après plusieurs tractations et plusieurs faux-fuyants de la part de la délégation française au niveau de l’instance internationale, l’ONU, de par l’impact laissé par la grève des huit jours et les manifestations populaires à partir de 1958, a inscrit l’affaire algérienne dans son programme et a obligé la France à entamer des pourparlers avec le front de libération nationale, seul et unique représentant du peuple algérien. Il va sans dire que cela n’a pas été chose facile que d’amener la France à accepter certains points dans les accords d’Evian après ceux de Melun qui n’ont pas abouti. Il est indéniable que nos représentants du gouvernement provisoire de la république algérienne ont su mener de main de maître des négociations très délicates et très sérieuses pour l’avenir de l’Algérie indépendante.

Ce fut une victoire sans précédent sur le colonialisme mondial. La révolution algérienne a été l’un des plus grands conflits qui a opposé une poignée d’indépendantistes algériens contre une armée qu’on considérait comme la quatrième puissance mondiale, appuyée par les forces de l’O.T.A.N. Notre indépendance a été chèrement acquise de par le nombre incalculable de chouhadas tombés au champ d’honneur pour que vive libre, la nation algérienne. Notre liberté est un joyau qu’il faut préserver de toute atteinte afin de pérenniser la nation algérienne dans le temps et lui permettre de s’émanciper contre toute légitimité historique ou autre.

Plusieurs moudjahidines et prisonniers durant la révolution ont été conviés à cette manifestation et ont participé à aux débats engagés de par les questions posées par l’assistance et surtout par les jeunes étudiants qui se font de plus en plus présents dans cette enceinte  qui devient le podium de la liberté d’expression culturelle.

                                                                                                       Mohamed Boudia

 

 



01/04/2014
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