EL ASNAM - CULTURE ET HISTOIRE -

CAFE LITTERAIRE DU 4 MARS 2014

Le café littéraire de la bibliothèque de wilaya ne désemplit pas chaque semaine. Pour cette journée, plusieurs invités de marque se sont présentés sur cette aire culturelle, des professeurs, des anciens moudjahidines, des hommes de lettres, des médecins, des psychologues. Il y avait une mosaïque de personnes de toutes les couches sociales.

Après le souhait de bienvenue par le président du café littéraire qui annonça le thème de sa communication et ce, en prévision du 8 Mars, journée internationale de la femme, dont le titre est « les chahidates de région de Chlef ».

Pour détendre l’atmosphère, l’animatrice en la personne de Melle Abed-Reguieg Fatima, gratifia l’assistance d’un chant qui a ému presque toute l’assistance, de par la profondeur des paroles ainsi que par la voix musicale de la chanteuse. Vint ensuite le tour de plusieurs poétesses de déclamer leur poésie, tantôt dans le classique, tantôt dans le melhoun, tantôt dans le lyrique relatant le quotidien des citoyens.

Ce fut au tour du président du café littéraire de présenter sa communication en ces termes : « C’est en prévision de la célébration de la journée internationale de la femme que nous vous avons choisi ce thème « les chahidates de la région de Chlef » car nous remarquons toujours qu’il y a une disparité dans la manière de fêter cet évènement du fait que les autorités ne citent que les plus connues parmi les chahidates de la région telle Hassiba Benbouali et les Sœurs Bedj. Le conférencier fera remarquer qu’il existe des dizaines de chahidates auxquelles il faut aussi rendre hommage par le biais de nos manifestations culturelles ou autres. Il s’évertua à donner plusieurs noms et photos de presque toutes les chahidates de la wilaya de Chlef sur l’écran par data-show afin d’éclairer l’assistance sur les chahidates en général en demandant à tous les présents de pouvoir l’aider à donner des renseignements sur elles afin de fixer sur la feuille leur histoire avec une encre indélébile pour l’éternité et pour laisser un patrimoine culturel immatériel en déperdition à nos générations futures. Je citerais bien les noms et les communes de ces chahidates afin qu’elles puissent rester dans les mémoires actuelles saines et toujours présentes à nos yeux :

Chlef – Chettia – Oum El Drou (06)

Sendjas-El Hadjadj (04)

Oued Fodda – Ouled Abbès (19)

Zeboudja – Benaïria (12)

Bouzeghaïa – Tadjena (05)  

–

Aïn Mérane – El Herenfa (01)

Ouled Ben Abdelkader (04)

El Marsa – Moussadek – Sidi Abderrahmane (04)

Bou Kadir (08)

Sobha - aucune

Ténès (19)

–

Sidi Akkacha (16)

Ouled Farès (03)

Medjadjas (04)

Béni Rached (08)

El Karimia (03)

Harchoune (Aucune)

Béni Bouattab (05)

Abou El Hassan (12)

Thalassa (Aucune)

Taougrite (08)

Dahra (02)

N.B/ Légende : les premiers chiffres indiquent la date de naissance- les deuxièmes, la date d’entrée au sein de l’ALN ainsi que la date du décès – DJ = Djeich – F = OCFLN

Nous avons donc 141 chahidas dans la wilaya actuelle de Chlef. Cette liste n’est pas exhaustive. Il se peut qu’il y ait des oublis indépendants de notre volonté et que les lecteurs nous les pardonnent.

Par la suite se sont succédés à la tribune, des anciens moudjahidines, des condamnés à mort, de condamnés à perpétuité comme M. Attaf Mohamed, ancien détenu évadé, commissaire politique durant la révolution, M. Benayad Mohamed Dit Ayad, ancien détenu, évadé, condamné à mort, M. Boua Mustapha de Téniet El Haad, condamné à mort, M. Mahmoud Bourabah, condamné à perpétuité, M. Kiouar Mohamed Baroudi, ex-détenu, M. Chaoui Abdelkrim, ; ex-détenu

Plusieurs témoignages de la part de M. Abdelkader Selloum d’Ouled Ben Abdelkader, de M. Chaoui Abdelkrim, de M. Boua Mustapha sur certains épisodes de la lutte de libération nationale les concernant. M. Mohamed Benayad, n’a pas omis de faire une oraison funèbre à son ami, condamné qui vient de nous quitter ce lundi 3 Mars 2014 et que nous avons inhumé au cimetière de Sidi Ahmed Ben Abdellah (A Dieu nous appartenons et à lui nous retournons)

M. Maâmar Bendenia, chanteur de bédoui, nous a gratifié d’un poème d’un ami vantant les mérites de sa mère qui l’a quitté pour toujours et dont il se souvient de ses bienfaits tout au long de sa vie d’enfant, de jeune et d’adulte.

M. Medjdoub Ali, chirurgien-dentiste, poète et écrivain, vice-président du café littéraire gratifia l’assistance de deux de ses nouvelles durant la révolution.

Les débats furent très animés et l’assistance applaudissait à chaque déclamation de poésie.

                                                              Mohamed Boudia