EL ASNAM - CULTURE ET HISTOIRE -

COMMENT J'AI ÉTÉ ARNAQUE C'était par un jeudi matin, j'étais programmé ce jour-là pour donner une conférence sur l'histoire de la région d'El Asnam (Chlef) à la bibliothèque de wilaya. J'avais déposé mon micro portable chez mon fils en ville et je remontais la rue d'Isly (actuellement rue des martyrs à partir du centre Larbi Tebessi. J'avais à peine fait quelques dizaines de mètres en direction de la ville quand je fus abordé par un jeune homme d'une trentaine d'années, peut-être un peu plus, qui me salua en me disant : - Bonjour Ammi Boudia ! Je lui rendis son salut et il entra dans une discussion qui me paraissait un peu dénuée mais avec le temps, je me rendis compte qu'il connaissait effectivement un peu trop sur mon compte en me disant : Ammi Mohamed, je crois que vous avez un problème avec la CNR ? - Je lui répondis que non ! - Il me dit combien vous touchez actuellement vingt six mille dinars, peut-être un peu plus Je lui répondis mais comment ?......... -Ammi Mohamed, c'est moi Rachid, je travaille à la CNR et maintenant, je suis en congé de détente. Je sais que vous êtes sorti au 8ème échelon et que vous avez le droit à une revalorisation car vous aviez le nombre d'années nécessaires pour bénéficier du dixième échelon. Avec tous ces renseignements me concernant, tous les doutes se sont estompés et je le pris en confiance et je l'écoutais patiemment pour savoir où il voulait en venir. Il reprit la discussion en me disant : J'ai déjà fait une réclamation à Monsieur Untel et il a reçu vingt-deux millions de rappel pour le même cas que vous. Je n'en croyais pas mes oreilles. Je me dis allez suivons-le jusqu'à la fin et voyons ce qu'il veut exactement. - Il y a une réclamation qu'il faudrait envoyer à la direction centrale de la CNR à Alger et ils pourront vous régulariser votre situation - Je vais appeler la fille qui travaille avec moi pour lui demander de voir votre dossier. Il forma un numéro et dit : Allo ! Fatiha ! C'est Rachid ! Je voudrais que tu voies le dossier de Mohamed Boudia, et il me demanda de lui donner le numéro de ma pension ce que je fis sans hésiter. Il épela le n° de dossier et à l'entendre, elle lui disait qu'il fallait qu'il fasse une réclamation et qu'il paie un droit de timbre de 600 dinars et qu'il pourrait toucher jusqu'à 37000 dinars par mois un gain substantiel de plus de 10.000 dinars. C'était tellement alléchant que j'entrais dans le jeu sans m'en rendre compte. Je lui donnais les 600 dinars sans rechigner car il promit de s'occuper lui-même des démarches. Il était toujours en conversation avec la fille et d'un air désolé, il me dit qu'elle lui avait demandé de lui flexer 100 dinars et qu'il n'avait que l'argent qui lui permettait de prendre un peu de provisions pour la journée de ce ramadhan. Tout bonnement, je sortis cent dinars en monnaie de ma poche et lui demandais de lui flexer cette somme. En me saluant et en partant, il me dit que dans un mois ou deux tout au plus, je recevrais, inchaa Allah, mon rappel. Voulant me rassurer, je lui demandais son nom ce qu'il fit. Il me donna aussi son numéro de portable que je m'empressais de transcrire sur le mien et l'appelais instantanément. Son portable reçut l'appel. Je me sentais rasséréné et je me suis dis peut-être que c'est vrai ! Alors, il y a un proverbe qui dit : "Accompagnons le menteur jusqu'au seuil de sa maison et on verra" Ce que je fis. Le doute persistait en moi et je me disais tout en marchant que je viens d'être arnaqué subtilement et lorsque j'ai raconté l'anecdote à mes amis, ils se sont tordus de rire, ainsi que mes enfants, en me traitant de chti et d'ingénu. Mohamed BOUDIA