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CREATIONS LITTERAIRES - "TERROES DE XWIGLA"

[VOS CREATIONS LITTERAIRES]
Terroès de Xwigla  

Posté par boudia2007 le 10/2/2009 21:10:00 (3 lectures) Articles du même auteur

C'est une nouvelle de science-fiction que l'auteur a écrite dans un moment d'égarement, peut-être, mais qui dénote d'une certaine étrangéité que nous subissons, peut-être tous, dans ce monde devenu sourd à un certain humanisme et une certaine compassion des uns envers les autres. Je vous souhaite bonne lecture à tous.







 

  Par Mohamed BOUDIA, écrivain – auteur.                                 

                              - Nouvelle -                      

                   - TERREOS DE XWIGLA-

Xwigla, est une planète se  trouvant à plusieurs milliers d’années-lumière de la terre. Wwigla est sa sœur jumelle. Elles sont toutes deux dirigées par deux rois cousins qui se vouaient une haine sans limite. Le roi de Wwigla, du nom de Wirone, le plus féroce parmi les deux, jurait à qui voulait l’entendre qu’il anéantirait un jour, la planète de son cousin Xwigla. Ce dernier était beaucoup plus conscient du danger d’une confrontation entre leurs deux peuples cousins. Il redoutait l’utilisation des armes sidérales qui avaient une puissance de feu  dépassant plusieurs fois la force d’un laser puissant. Xinérus, roi de Xwigla avait un fils, beau comme un Dieu et d’une intelligence très supérieure. Il l’avait prénommé « Terréos ». Il aimait les lettres, la musique et surtout les sciences humaines. Il ne participait jamais aux jeux violents avec les camarades de son âge. Il état toujours pensif. Il mesurait l’étendue des paroles de son oncle Wirone de Wwigla qui jurait de les exterminer un jour, et ne comprenait point cette animosité de son oncle vis-à-vis de son frère aîné Xinérus. Terréos avait les meilleurs professeurs de Xwigla. Il excellait dans tous les domaines. Le jour fatidique arriva. Son oncle, Wirone, fort de sa jeunesse et de son enthousiasme voulut à tout prix annexer la planète de son frère ainé Xinérus. Ayant développé des armes redoutables, il les utilisa contre la planète Xwigla, sœur de la planète Wwigla, se trouvant toutes les deux, dans la constellation du « Trou Noir ». Xinérus, n’ayant qu’un seul enfant voulut le préserver de l’attaque de son oncle Wirone. Il pressa les chercheurs pour créer une machine à remonter le temps avec laquelle pourrait se sauver son fils pour perpétuer la lignée dans une autre planète, peut-être. La machine était très simple dans son utilisation et Terréos s’était tellement amusé avec qu’il connaissait toutes les manipulations existantes. Il s’était entraîné de jour comme de nuit suivant les instructions de son père Xinérus.                                  

Les premiers bombardements laser commençaient à déchiqueter la planète Xwigla. Le roi Xinérus prit soin d’enfermer son fils dans l’habitacle de la machine à remonter le temps car, sentant la fin proche. Dans un éclair éblouissant, la machine disparut comme par enchantement. Terréos, toujours conscient, voyait défiler des planètes et des étoiles dans une farandole digne d’une aurore boréale. Le temps se faisant sentir, il s’assoupit et lorsqu’il ouvrit les yeux, il se retrouva dans une sorte de vallée à la verdure luxuriante qui lui rappelait quelque peu sa planète d’origine. Il s’extirpa de la machine et automatiquement, celle-ci disparut comme un mirage en plein désert. Il était vêtu d’une combinaison spatiale digne des temps futurs. Il se mit à marcher  dans la direction du soleil qu’il n’avait jamais vu auparavant. Il était très intelligent et pouvait admettre toute nouvelle information ou toute nouvelle création. Il n’avait pas peur du changement, il s’y était préparé. Il marchait à pas mesurés. Il sentait une certaine lassitude et une certaine lourdeur dans ses jambes. Il était devant un arbre dont il ne connaissait rien. Pressé par la fatigue, il dut s’étendre et le roi des songes l’enveloppa de son aile bienfaitrice et l’emmena au-delà des rêves des humains. Il fut réveillé par une voix douce qui le hélait. Il ouvrit les yeux et trouva devant lui une belle jeune fille dont les yeux étincelaient comme des émeraudes.                       

  -Bonjour ! Je m’appelle Amina ! Et toi  comment tu t’appelles ?                      

 Terréos n’avait jamais entendu ces paroles ni aucun langage s’y rapprochant. Il se disait qu’il n’allait jamais comprendre ces êtres s’il ne connaissait pas leur langage. Il répondit dans son dialecte :                        

-Terréos ! Et toi, comment t’appelles-tu ? Il sentit qu’il n’avait pas été compris.                       Amina resta bouche bée car Elle ne comprenait rien au baragouinage de Terréos. Elle le sentait perdu. Il commençait à être empli d’inquiétude quand à son devenir. Elle lui tendit la main comme pour le rassurer. Il prit la main et commença à la toiser pour en saisir tous les contours. Puis il regardait ses propres mains. C’était presque la même chose. Cela lui donna un peu de courage.                        Il se rassura et fouillant dans ses pensées les plus profondes, il se souvint qu’il avait des dons extraordinaires. Il pouvait lire dans l’esprit, dans les pensées, tant dans le conscient que dans le subconscient d’un être. Il mit à profit son don et commença à déchiffrer les pensées d’Amina, qui restait là à le regarder en essayant de savoir d’où venait ce jeune homme d’à peine 18 ans.                 Terréos  lisait, comme dans un livre, les pensées les plus profondes d’Amina qui se sentit tout à coup comme nue devant cet étranger qui était entré dans sa vie comme un météorite. Elle se prit à répondre à certaines questions qui lui étaient posées par Terréos qui l’informait aussi de sa situation d’extraterrestre et de l’apocalypse qui s’était abattue sur sa planète et son peuple de par la folie de son oncle Wirone.                       

Amina l’adopta, croyant à son épopée et l’invita chez elle. Ses parents ne lui refusant aucune demande et la sachant assez maîtresse d’elle-même pour se tirer de toute mauvaise rencontre.  Amina demanda à Terréos d’enlever sa combinaison et qu’il n’avait rien à craindre de l’atmosphère terrestre. Ce dernier s’exécuta se sentant trop à l’étroit dans sa combinaison spatiotemporelle. Lorsqu’il enleva sa combinaison, il sentit un rapetissement de sa taille et il comprit vite que la terre avait une attraction beaucoup plus forte que sa planète d’origine. Il sentit comme un poids qui lui tombait sur tout le corps, le cernant de tous côtés et essayant de l’étouffer. Il en fit part, par télépathie à Amina qui essaya de le rassurer mais en vain. Il dut remettre sa combinaison qui le protégeait si bien de toute atteinte extérieure. Lorsqu’arriva l’heure du dîner, il mangea sans goût. Il dut tout rendre durant la nuit. Il était malheureux. Il ne savait plus que faire, loin de sa planète et loin des siens. Son sommeil était entrecoupé  de cauchemars plus virulents les uns que les autres. Il se voyait mêlé à des meurtres et à des assassinats en tous genres. A chaque fois, il se réveillait en sursaut en criant à tue-tête « non ! Je ne veux pas ! Je ne vous ai rien fait ! Lâchez-moi ! Et il se redressait d’un bond sur le lit de la chambre d’amis. Le  lendemain,  toujours par télépathie, il fit part à Amina de tous ses cauchemars. Même éveillé, il en avait une peur bleue. Il était dans l’impasse. La vie sur terre ne lui seyait guère. La nostalgie commençait à le gagner dans le plus profond de son être. Il en frémissait de bonheur en pensant à sa jeunesse dans sa planète. Revenant dans la réalité, il était morose et mélancolique. Il était trop pensif. Son esprit vagabondait au-delà des cieux proches de la terre et si lointains de sa mère-patrie. Il laissa échapper un sanglot qu’Amina eut vite fait de remarquer. Elle s’assit à côté de lui et sentant qu’il était perdu, essaya de le rassurer sur son devenir, en lui prodiguant des caresses qui lui firent tellement de bien qu’il s’assoupit comme un bébé dans son landau bercé par une main protectrice et les yeux d’une maman avenante et aimante. Au réveil, il se sentit encore plus las. Il en fit part à Amina qui devint de plus en plus inquiète pour son protégé. Elle ne voulait pas l’alarmer mais elle sentait qu’il ne pourrait plus tenir sur terre. Le climat ne lui seyait point. La différence d’atmosphère qui existe entre l’atmosphère de sa planète Xwigla, dans la constellation du « Trou Noir » ne ressemblait en rien à celle de la terre qui était beaucoup plus lourde et contraignante. Au fil des jours, il devenait de plus en plus faible. Amina avait même ramené un médecin pour son ami mais ce dernier ne comprit rien à la constitution biochimique de Terroès. Certains savants furent mis au courant par le Docteur qui l’avait ausculté. Plusieurs scientifiques étaient venus à son chevet. Ils s’évertuaient à trouver un remède pour calmer les douleurs que subissait Terroès et pour stopper son dépérissement. Rien n’y fit. Tous les efforts ont été vains.                        Terroès demanda une dernière faveur aux chercheurs scientifiques qui l’entouraient : -Je voudrais rejoindre mon mono-spatiotemporel qui me permettrait de revenir sur Xwigla, ma planète, ma mère-patrie. Son vœu fut exaucé et on l’emmena vers le lieu où il avait été trouvé la première fois par Amina. Arrivé sur les lieux, il se leva difficilement, dans un effort surhumain et continua à marcher dans la prairie au milieu d’une végétation encore plus luxuriante. Il se dirigeait vers un endroit que lui seul connaissait et pouvait voir.            Au bout de quelques instants, Terroès s’arrêta net, toucha un bouton à sa ceinture et un engin en forme de petit avion mono place prit forme. Terroès souleva le dôme de l’habitacle  et s’y engouffra. Il fit un signe de la main à tous ceux qui l’avaient accompagné. Se sentant plus à l’aise après avoir respiré goulûment un gaz dans son habitacle, il sortit au devant de ses accompagnateurs, un traducteur spatiotemporel entre les mains. Il se pointa devant eux et dit en ces termes : -Messieurs ! Je tiens à vous remercier tous autant que vous êtes pour votre hospitalité. Je suis le dernier rescapé de ma planète Xwigla qui était gouvernée par mon père Xinérus qui fut détruit lui et son peuple par son frère Wirone de la planète de Wwigla, planète jumelle de la mienne.  Les gènes de mon pays, de ma patrie, de ma planète coulent en flots incessants dans mes veines. Ma patrie que j’ai quittée non sans regrets, m’occasionne des cauchemars et me languit. Je ne suis pas d’ici, comme vous le savez. Je viens d’une autre contrée du cosmos lointain. J’étais le fils d’un roi. Ici, je ne suis rien. Pour vous, je suis un extraterrestre. Votre langue m’est complètement étrangère et je ne peux me faire comprendre de vous. J’ai voulu chercher refuge sous vos cieux mais mal m’en prit car je ne peux supporter votre atmosphère. Tout me semble si lourd, si froid que je dépéris physiquement et spirituellement de minute en minute. Dans votre planète, je suis perdu et je ne peux vous être d’aucun secours, ni vous d’ailleurs. Prenez soin de vous et surtout de votre planète et conservez-la pour les générations futures. Vos potentialités sont énormes mais nos cultures diffèrent et nous ne pouvons nous entraider. Je vous parais étrange mais j’ai des dons illimités dans l’espace et le temps que vous n’auriez jamais soupçonnés auparavant. Je vous laisse mon traducteur spatiotemporel qui pourrait vous servir un jour pour communiquer avec un autre être étrange venu d’ailleurs afin que vous puissiez faire connaissance et échanger vos cultures. Je dois vous quitter. Je perds mes forces. J’espère seulement que celles qui me resteront pourront me ramener jusqu’à ma planète-mère ou à une planète proche dans la constellation du « Trou Noir ».                    -Au revoir ! Adieu ! Mes amis ! Je ne vous oublierais point !                                                                                                            FIN 

Mohamed Boudia Né le 04/07/1944 à Chlef (Algérie) Adresse : HAY BADR N° 113 ZONE 202022 – CHLEF – ALGERIE. Tél. portable : 00 213 (0) 550858726Site : http://fenetre-sur-la-culture-a-chlef.blog4ever.comEmail : boudia_mohamed02@yahoo.fr              

 
 

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12/02/2009
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