EL ASNAM - CULTURE ET HISTOIRE -

EL ASNAM - CULTURE ET HISTOIRE -

IDEES-DEBATS de Mohamed Ghris, jouornaliste indépendant

                           Monsieur le rédacteur en chef d’El Watan, (Alger)
Monsieur le rédacteur en chef du Quotidien d'Oran (Oran).
 
Courriels transmis le 09 Mars 2O13 à:
<ideesdebats@elwatan.com>
<lequotidiendoran@yahoo.com >

Cher Monsieur,
 
Je vous ai dernièrement adressé un libre propos commentant la lettre ouverte
publiée dans El Watan par l'ancien haut responsable de Sonatrach, M. Hocine Malti,
interpellant le général de corps d'armée "Tewfik" Medienne qu'il a désigné par
le sobriquet de "Rab Dzayer" , attirant anisi de vive voix son attention sur la corruption et le laisser -aller sacandaleux dans le pays et notamment dans le secteur srtatégique des hydrocarbures. Et si je vous saisis de nouveau à propos de ce sujet , c'est pour vous dire combien j'ai apprécié l'éditorial de M.Saadoune publié dans l'édition du Quotidien d'Oran d’aujourd'hui et vous affirmer par la meme occasion qu'en ce qui concerne mon libre propos  (intitulé  "A propos de la lettre ouverte de M Malti à "Rab Dzayer"), cette reflexion est absolument personnelle : j'en suis l'unique et seul auteur responsable, j'ai été de tout temps un etre parfaitement indépendant et autonome, ne dépendant d'aucun parti,  milieu ou clan quelconque , ni que je sois affilié à une tendance politique autre que la mienne iconoclaste, étant un artiste -scénariste formé dans le secteur de la production cinématographique et télévisuelle avant de se reconvertir dans le journalisme . N'ayant pu, malheureusement, comme beaucoup d'infortunés collègues , faire entendre sa voix  par fidelité à une certaine ethique. Etant allé jusqu'à  refuser d'alléchantes propositions faites par de hauts et distingués responsables, par un ministre meme. Mais par souci de déontologie j'ai décliné ,moi et certains collègues, des propositions dont on n’était pas convaincus de la  portée éthique au service de la société civile et le respect de l'Histoire.  Beaucoup de gens n'ignorent pas , par ailleurs, que malgré que je compte certaines connaissances haut places au sein de la “nomenklatura” et à divers niveaux, à ce jour je n’ai jamais sollicité personne pour intervenir en faveur de mes problèmes personnels ( meme lorsque j’ai été constraint à quitter mon poste de titulaire dans le secteur de l’Education après m’etre attaqué aux irregularities flagrantes d’un ancient responsible de personnel et malgré ma pénible situation sociale actuelle de chomage , oeuvrant d’arrache-pied avec certains confrères journalists chomeurs pour relancer un projet médiatique de service public qu’en principe l’Etat a le devoir de soutenir après avoir laissé périr tant d’autres projets de citoyens intègres et non pourris comme ces dépéceurs de l’Algérie que l’Histoire et la conscience populaire jugeront tot ou tard, oui tot ou tard …) Et quand face aux contardictions sociales exacerbées, l’auteur de ces lignes s'insurge comme la plupart des citoyens honnêtes et que je le signifie sans détours et hypocrisie aucun dans mes divers écrits critiques, c'est bien évidemment tout le système qui est visé par mes reproches et celles des autres gens indignées par les perfidies et coups bas portés à l'économie nationale, et par conséquent  au prestige du pays par ceux-là même qui sont sensés  être les dignes continuateurs des libérateurs d'hier. Et bien évidemment ceux qui font la fine bouche  face à ces sabotages ignobles du pays qui se suivent dans l'impunité totale depuis belle lurettte, ils ne devront pas s'étonner si un jour le tribunal de l'Histoire les convoquera pour avoir entretenu le silence autour de graves affaires qui engagent le devenir de la nation.( certaines plumes journalistiques qui ont refusé d’assumer leur role auront tout autant à rendre compte de leur silence complaisant, par lacheté, complicité ou crainte pour de bas soucis mercantiles valant pour eux bien plus que leur noble mission trahissant ainsi les recommandations des fondateurs historiques de la presse et de leurs honorables continuateurs en tous lieux et tous temps.
  Encore une fois, lorsque j'écris un article de libre propos ou une réflexion en vue de sa publication, j'en assume seul l'entière responsabilité, n'étant le sympathisant d'aucun clan, d'aucun courant et encore moins d'aucun prétendu "3azrin Dzayer" (excusez l'expression), étant convaincu que le peuple Algérien étant libre, souverain, majeur et vacciné, refuse de toute son énergie ce qui constitue franchement une insulte à son honneur, proférée par quiconque s'affuble, même fortuitement, d’un tel maladroit qualificatif des plus  paranos qui soient. Que vive la société citoyenne émancipée, affranchie du poids des apparatchiks et de tous les relents néo-fascistes anticonstitutionnels par dessus le marché.

Mohamed Ghriss
Auteur - journaliste indépendant
Email med.ghris@ymail.com
 
09 Mars 2013
A M. Le rédacteur en chef du Quotidien d’Oran- Oran
A M. le rédacteur en chef en chef d’El Watan- Alger

Libre – propos
A propos de la lettre de M.Hocine Malti
interpellant « Rab Dzayer »

Suite à la publication dans El watan du 16 février 2013 du pamphlet de Hocine Malti, ex haut responsable de Sonatrach , sous le titre de « Algérie : lettre ouverte au général de corps d’armée Mohamed « Tewfik » Médiène, Rab Dzayer », il y eut beaucoup de réactions dans la presse, notamment via les nombreux sites d’Internet commentant l’actualité nationale et internationale.
La teneur audacieuse de cette lettre ouverte qui a suscité, pour rappel, un vif émoi au sein de l’opinion publique et peut-être même l’espoir de l’amorce d’un vent de changement dans les hauteurs, s’est retrouvée cependant, au bout de quelques jours, - comme à l’issue d’ailleurs d’initiatives précédentes qui ont mis à nu des failles dans Sonatrach et dans l’économie du pays, en général, - fort banalisée, les citoyens s’étant rendus compte que ces « mises en garde » intermittentes ont fini avec le temps par donner la nette impression d’être des bouteilles jetées à la mer. Malgré les promesses faites par des officiels d’ouvrir des enquêtes sur ce qui a été qualifié de “scandale Sonatrach”, beaucoup d’observateurs restant septiques quant à la menée jusqu’à bon terme d’une procédure judiciaire dépendant d’une Justice nationale toujours non indépendante et sous influence, donc, d’apparatchicks court –circuitant les responsables rivaux comptant parmi les éléments intègres au service de leur pays et l’honorant auprès des institions internationales.
C’est du moins l’avis des humbles citoyennes et citoyens du peuple dont votre serviteur exprimant comme à son habitude ce qu’il pense personnellement, indépendamment des considérations de quiconque , animé par son seul souci de faire part , à l’instar de nombreuses personnes offusquées, de son indignation devant ce déplorable état de fait. L’auteur de ces lignes a voulu tôt adresser ces lignes à l’attention de l’honorable lectorat, mais il a préféré attendre que se manifestent, d’abord, les avis des principaux concernés parmi les cadres de Sontrach notamment. Malheureusement, il n'y eut pas de réactions dans la presse nationale faisant suite à cette lettre ouverte, ou qui du moins n’ont pas été portées à la connaissance du public lecteur. C’est pourquoi est soumis aujourd’hui à l’attention du lecteur ce présent avis qui vaut ce qu’il vaut mais traduit la franche indignation d’un modeste citoyen , travailleur salarié qui a eu également par le passé l’occasion de faire part de son indignation durant la sanglante tragédie noire, à l’instar de beaucoup de frères et soeurs Algériens (en ce qui me concerne, alors captif de terroristes à la suite d’un massacre commis lors de l’attaque d’un train le 31 décembre 1995 vers 19H entre Boufarik et Bir Touta, je n’avais pas hésité un instant pour condamner fermement cet odieux acte devant la menace de deux ravisseurs détachés de leur groupe, leur reprochant de vive voix qu’ils commettaient là des actes criminels répréhensibles auxquels ils devraient rendre compte devant le Seigneur des mondes, leur citant à l’appui un verset coranique de circonstance. Attitude résolue qui contre toute attente plongea dans l’embarras les deux terroristes qui détournèrent leurs armes pointées et s’éclipsèrent aussitot pour en faire usage malheureusement sur d’autres victimes aux alentours…)

Il n’est point ici question de jouer à l’intéressant, pouvant parfaitement citer d’autres exemples de manifestation de ce vif sentiment d’indignation qui vous prend à la gorge lorsque des atteintes flagrantes aux droits et à la dignité humaine et des peuples sont perpétrés, surtout dans le silence qui peut passer pour complice. Malheureusement, c’est encore une fois l’impunité des actes répréhensibles qui empêchent les condamnations citoyennes et responsables de se faire entendre énergiquement et de façon concertée. Et ils sont nombreux, par exemple qui, comme monsieur Malti, se sont retrouvés à déchanter au constat apparent de la fin de non-recevoir réservée à la teneur de son importante lettre, après avoir espéré avec lui que cette initiative citoyenne débouche sur l’implication au moins (en attendant leur jugement) des coupables de crimes attentant à la sureté économique de la nation.
En fin de compte, c’est comme si on se retrouvait face à une banalisation des faits, un internaute notant à juste titre que  même « en ce qui concerne le mot corrosif de «rab Edzaïr» , par exemple, ce terme a en fait perdu un brin de son sens à travers cette lettre », précisant que « les mots graves mal utilisés ou sur –utilisés (…) galvaudés, perdent leurs significations et leurs impacts :  c’est comme l’histoire de la corruption, des émeutes ou des immolations, des accusations d’ordre général (…) un acte grave, quand il se multiplie, il devient un phénomène », explique-t-il, ajoutant qu’ « en tant que tel, il se banalise et se transforme en un fait-divers qui est évoqué par l’Etat comme sont évoqués les accidents de la route. La banalisation dédouane totalement le régime et lui assure une couverture contre l’obligation de rendre des comptes au peuple »… (Idem, Sites du Net commentant la lettre ouverte de M. Malti).
Quoi qu’il en soit, et considérant les échos majeurs de l’opinion publique, ces derniers font peu cas de ce terme acerbe, considérant que le qualificatif de « rab Edzair  » a été employé à tort , même s’il est arrivé qu’accidentellement un quelconque haut responsable s’en est affublé orgueilleusement dans un moment d’énervement .Vocifération qui si elle s’avérait fondée même si proférée par mégarde par quiconque , elle porterait d’abord et avant tout un préjudice à celui qui la prononcerait comme ça à la légère, et qui devrait - quel que soit son puissant statut hiérarchique - se garder ,par conséquent, de la récidiver inconsidérément et imprudemment, particulièrement devant des patriotes hautement sensibles. Allons donc Messieurs de la complaisance, on ne badine pas même fortuitement avec l’honneur des Algériennes et Algériens – dont vous n’ignorez pas qu’ils ne sont les esclaves de personne, quel que soit le haut rang dignitaire de celui qui s’affuble sans égards, et même accidentellement, de ce qualificatif blasphématoire de « Rab ». Pareil esprit présomptueux ne reste aux yeux du peuple d’El Dzayer qu’un faible être humain : un semblable voué comme le simple commun des mortels aux imperfections et fautes d’intensités variables, et par conséquent aux jugements de l’Histoire et du divin « Rab el Kawn ». Ce mot de seigneurie ne s’appliquant bien évidemment qu’au Divin, devrait, cela va sans dire, être évité d’être galvaudé par n’importe quel haut responsable qui aurait l’insensée prétention de s’en affubler orgueilleusement. Ce qualificatif déplacé de « rab » pour qui, bien sur, il est nul et non avenu constituant assurément un affront pour l’ensemble du peuple libre d’Algérie et à la mémoire de ses valeureux martyrs libérateurs, une trahison même de leur immortel message de digne combat pour la libération de tous les symboles de l’oppression et l’ assujettissement inhumains.
Cela dit, et à la suite des échos de cette lettre ouverte, il y eut également d’autres commentaires et analyses dans la presse nationale et internationale qui ont retenu l’attention. Et parmi les écrits de rigueur, en rapport direct ou indirect avec les faits surprenants survenus récemment sur toile de fond d’ « effet de Tiguentourine », il y eut notamment l’article publié par Abed Charef dans le Quotidien d’Oran du 22 février écoulé, paru sous le titre évocateur de « La fine équipe du président Bouteflika ».
Et pour cause, ce journaliste paraissant faire preuve de perspicacité comme à son habitude, n’a pas hésité,- au détour de ses appréciations des évènements qui se sont précipités ces derniers temps, - à voir dans le vaisseau Algérie qui prend l’eau de toutes parts que «  tout indique que l’ère Bouteflika tire à sa fin ». Soulignant en la circonstance, qu’il y a des signes qui ne trompent pas et qu’ « il suffit, pour s’en convaincre, de voir comment les gens tentent de quitter le navire pour se mettre à l’abri, comment le pouvoir a mis les siens au chaud bien avant la tempête ». L’analyste ajoutant plus loin, qu’ «  A l’inverse de MM. Benachenou, Khelil et Bedjaoui, qui constituaient la fine équipe de Bouteflika, d’autres personnages importants du système mis en place par le chef de l’Etat, qu’on croyait en disgrâce, semblent plutôt s’en tirer à bon compte », précisant, « comme si une main bienfaitrice avait décidé de les mettre à l’abri avant la tempête », et de les nommer « il s’agit, entre autres, de MM. Ahmed Ouyahia et Abdelaziz Belkhadem, qui ont accompagné le chef de l’Etat comme premiers ministres durant près de deux mandats ».
Pour Abed Charef , au vu des derniers scandales, « l’éjection de M. Ouyahia du RND semble prendre une signification totalement différente », estimant que « tout laisse penser en effet qu’il a été exfiltré, pour le sortir d’une situation délicate, et lui éviter ainsi de se retrouver en première ligne au moment où l’entourage de M. Bouteflika serait trainé dans la boue ». Le journaliste ajoutant, que par ailleurs avec l’affaire Bedjaoui- Khellil, il y a quelque chose qui s’est brisé, « pas seulement à cause des montants en cause, même s’il reste à évaluer les surcoûts payés par l’Algérie dans tous les contrats qui ont donné lieu à des commissions », mais du fait que « cette nouvelle affaire concerne un homme qui a été ministre de l’Energie, et un autre qui a occupé les ministères de la justice et des affaires étrangères ». Le journaliste clôturant son libre propos par cette allégorie, «  Quand l’homme chargé de juger les voleurs se met lui-même à voler, et quand un pays choisit un loup pour garder ses troupeaux de moutons, il n’y a plus rien à faire. C’est comme si on allait à la guerre avec un chef des armées qui travaille pour l’ennemi ». (Cf. voir Le Quotidien d’Oran du 22/02/2013).

Parmi les réactions d’internautes, il y a, entre autres, cet avis qui considère que c’est tout le pouvoir, dans l’ensemble de ses composantes et ramification qui se trouve actuellement fortement discrédité, Bouteflika, Ouyahia, Belkhadem, le DRS, les ministres, les walis, les partis, pratiquement tous sans distinction. Comme quoi le naufrage est général, répercute-t-on, d’aucuns alléguant que cette fois-ci, ça va être le grand ménage qui va emporter tout le monde, soulignant que cette fatalité résulte, je cite, d’ « un système mal structuré et, intrinsèquement instable (qui) ne peut continuer à « fonctionner » sans un minimum de gouvernance », pour annoncer au finish « l’état final d’un tel système n’est autre que la destruction », le commentateur indiquant qu’il ne fait là que « résumer ici une théorie mathématique qui s’applique à tout système dynamique ». (Cf. sur site Net : avis commentant l’article d’Abed Charef ci-dessus indiqué).
Pour ce qui est de la vox populi, ce qui revient le plus souvent c’est bien évidemment l’indignation des gens devant l’ampleur que prend le phénomène de la corruption en Algérie, touchant à présent des secteurs institutionnels stratégiques mais ce qui est franchement scandalisant c’est l’habitus consacré du règne de l’impunité chez nous ! Ce qui n’est pas sans encourager toutes les magouilles et basses besognes de certains prédateurs courtisant les hautes sphères du pouvoir, en accointance principalement avec les éléments irresponsables ( « hacha li ma yest’helch» qui se rendent coupables de crimes contre le patrimoine économique du pays, entravant du coup le développement du pays, salissant son image à l’extérieur et portant un sacré coup au sain devenir des générations montantes qui leur demanderaient tôt ou tard des comptes. Vivement le changement à tous les niveaux des sphères du pouvoir, l’heure étant aux grandes mutations et bouleversements mondiaux des managements productifs rationnels et des partenariats de gouvernances anti- corruption pour le triomphe des voies de gestion démocratiques pluralistes, uniques recours libérateurs des poids des archaïsmes despotiques du passé et malheur aux retardataires dans une ère postmoderne qui ne tolèrerait aucun faux-fuyant.
Mohamed Ghriss
(Auteur –journaliste indépendant)


03/04/2013
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