EL ASNAM - CULTURE ET HISTOIRE -

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LA ZAKATE (dîme)

                           La Zakat  (La dîme)

 

Un de nos érudits s’est présenté à la Télévision algérienne, ce jour vendredi 24    Janvier 2009  pour nous présenter son projet d’un Office National de la Zakat.  Les différentes explications sur ce nouveau-né  ne nous ont pas convaincu du bien fondé de cette nouvelle institution qui va être ajoutée à tant d’autres avant elle et qui ne rime surtout qu’à dépenser l’argent de la Zakat, qui de prime abord est réservé aux pauvres, pour l’organisation et l’administration de ce nouvel office parmi tant d’autres.

               D’après le conférencier  (dont je tairais le nom de peur de m’attirer les foudres de certains extrémistes) l’organigramme de cet office se fera comme suit :

                           1 /- Au niveau National

 OFFICE NATIONAL à SECRETARIAT à   9  DIRECTIONS

 Si nous considérons dans cette première phase, seulement, les différentes directions   à   Secrétariat de Directions à Sous-directions à  Secrétariats de Sous-directions   à Services à employés de toutes sortes. (Agent d’administration, agent de saisie, appariteurs, chauffeurs, et j’en passe).  Nous aurons au moins une pléïade d’employés qui ne feront rien que d’attendre le moment de la Zakat pour mieux la dilapider. En effet, que pourront faire ces dizaines d’employés sinon prendre ce qui est dû aux pauvres et démunis dont Dieu a prescrit cette Zakat.   En gros, nous avons, au niveau de l’Office National  seulement, quelques centaines d’employés qui seront les mites qui boufferont toutes les entrées de la Zakat.

                             2/-   Au niveau wilayal 

                            48 Directions de Wilaya

Directions  à Sous-directions à Services à  Employés de toutes sortes (agents d’entretien, gardiens, chauffeurs, etc.)

                   Par ailleurs, ce monsieur prône l’ouverture dans chaque wilaya, une direction avec le même organigramme de l’Office National (sur les 48 wilayates du pays). Donc, nous pouvons multiplier les employés sériés au niveau de l’Office National par 48 ce qui nous donnerait plusieurs milliers d’employés au niveau de ces directions de wilayas.

                                3/- Au niveau des Daïrates

                                  (Plus de 400 Daïras)

Sous-directionsà Services à employés de toutes catégories

 

Le conférencier va encore plus loin en disant qu’il faut créer encore d’autres sous-directions au niveau des Daïrates sur tout le territoire national. Sait-il au moins que nous avons plusieurs centaines de Daïrates au niveau de tout le territoire national ? Disons seulement que nous avons 400 Daïrates et que chaque sous-direction de Daïra puisse employer (d’après l’organigramme du Monsieur) au moins une dizaine d’employés. Nous nous retrouverons avec plus de quatre mille employés au niveau des Daïrates (4000  employés) qu’il faudra ajouter aux milliers d’employés des directions de Wilayas.  Non content de s’arrêter là, il va encore plus loin en disant qu’il ne peut pas créer encore de sous-sous-directions au niveau des communes car nous en avons des milliers. Il ne sait pas si bien dire, tout l’argent de la Zakat ne suffirait même pas à payer les fonctionnaires qui seront recrutés dans cette perspective et adieu les pauvres et les démunis et adieu les préceptes du Coran.

                   Un tout petit calcul nous amènerait à cette conclusion :

Disons seulement 5.000  créations de poste budgétaires toutes  catégories confondues. Donc, donnons seulement un  traitement (un salaire minimum garanti à tous ces employés (5000 X 12.000  DA) nous nous retrouverons avec une dépense de  60.000.000 de Dinars pour couvrir les traitements d’un seul mois et nous aurons donc, pour une année : 60.000.000   DA X 12    Ce qui nous donne exactement : 720.000.000 de dinars à dépenser annuellement pour les salaires seulement. Ajoutons à cela les dépenses de fonctionnement et tout ce qui peut se greffer avec ces dépenses. Nous allons avoisiner, sinon dépasser le milliard de Dinars (1000.000.000 de Dinars), c’est-à-dire 100.000.000.000   de centimes.  Notre conférencier, croyant trouver l’idée géniale, a lui-même annoncé que l’année passée, il a été récolté tout juste 40.000.000.000 de centimes et en espérant que ce chiffre doublerait cette année Inchaa Allah.  Même avec cet espoir nous aurons seulement 800.000.000  de dinars, c’est-à-dire 80.000.000 .000    de centimes. Où trouverions-nous les 200.000.000 de dinars pour compter faire fonctionner cette institution tant au niveau national qu’au niveau wilayal qu’au niveau local (daïra et commune). Je pense pour ma part que c’est de l’utopie pure et simple et concourir à priver les pauvres et les démunis de leur Dû qui leur a été assigné par Dieu le Tout Puissant et Miséricordieux. Comment peut-on avancer une suggestion aussi utopique que celle-ci ? N’a-t-il pas fait ses calculs ? Ou bien, pourvu  que l’on dise, il a trouvé une solution ! Mais quelle solution ? Si ce n’est de vouloir transgresser les lois divines et priver de cet apport (Zakat) ceux qui en ont vraiment besoins pour subsister et survivre dans cette jungle où les faibles n’ont plus droit de cité. Je demande à tous les responsables tant au niveau politique que religieux de ne pas entériner cette proposition utopique qui ne serait qu’une bévue de plus pour ceux qui sont en train de légiférer pour ce peuple vraiment crédule et sans horizon. D’un autre côté, je lance un appel à tous les industriels et commerçants de ne pas donner leur Zakat à cet office car il parait que les responsables de la Zakat se sont arrogé le droit de faire des prêts même à des terroristes repentis. Je crois qu’il serait temps d’appeler les choses par leurs noms et de ne point donner à ces soi-disant penseurs le droit de décider pour ce peuple crédule. Ces fetwas sont pareilles à celles qui ont vu décimer le peuple algérien dans ces années de la décennie rouge et non pas noire.

 

                               4/-  Au niveau communal : (Plus de 2300 communes sans compter le prochain découpage administratif)

Ce sera encore plus désastreux, je ne veux même plus y penser.



12/02/2009
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