EL ASNAM - CULTURE ET HISTOIRE -

EL ASNAM - CULTURE ET HISTOIRE -

Les retraités, ces nouveaux adeptes de la pauvretéArticle sans titre

             Les retraités, ces nouveaux pauvres !!!

 

De nos temps, il est très difficile de cerner les contours qui démontrent le seuil de pauvreté. En effet, la classe dite moyenne s’est volatilisée et la majorité des fonctionnaires et travailleurs retraités sont devenus presque indigents de par la cherté de la vie et la stagnation de leur retraite et rente pendant plusieurs années. Certains se sont rabattus sur leurs enfants pour les aider, s’ils en ont qui ont un boulot respectable ? Mais la plupart traîne avec eux leurs enfants sans travail et sans avenir certain. Ajoutez à cela les factures à charge qui deviennent de plus en plus salées et qui abîment complètement le budget du pauvre retraité. Imaginez un retraité qui touche à peine 20.000 DZD par mois et il reçoit d’un coup, trois factures, l’une pour l’électricité qui se chiffre à plus de 7000 ou 8000 DZD, une autre de l’ADE d’un montant de plus de 7000 DZD, une troisième d’Algérie Télécom, d’un montant qui dépasse les 1000 DZD ! Si nous faisons seulement un petit calcul arithmétique nous trouvons que ce pauvre retraité va payer la somme rondelette de 15 000  ou 16 000 DZD ! Que lui resterait-il pour subvenir à ses besoins et aux besoins de sa famille composée généralement de grandes personnes sans emploi ? Une misère ! A peine 5000 DZD qu’il devra sortir au compte-gouttes afin de ne pas crever de faim et il sera à la merci du commerçant du coin qui ne voudra point lui faire crédit alors, il va vivre les marasmes de la vie ici-bas jusqu’à être emporté par une crise cardiaque ou une montée ou descente fulgurante de sa tension artérielle et adieu la vie et toutes ses vicissitudes. Dans certains pays dont je ne citerais pas les noms par mesure de bienséance, les retraités sont pris en charge à 100 % et sont parfois même assistés dans leur vie quotidienne par des aides payées par la sécurité sociale, nous,  dans notre beau et cher pays, certains retraités meurent sans que personne ne s’en soucie. Nos retraités sont malmenés dans toutes les administrations dela République.Iln’y a qu’à faire un tour au niveau des APC, des agences PTT, àla CNAS, àla CNR, àla CASNOS, et dans toutes les administrations dela Républiquequi prône « pour le peuple et par le peuple » sur les frontons de ces administrations. Cette citation est un leurre pour les attardés mentaux et ne veut plus rien dire. Nous pouvons la traduire ainsi : « Tous les marasmes et vicissitudes pour ce bon bougre de peuple, et l’enrichissement des responsables par le peuple et sur le dos de ce dernier par la dilapidation des deniers publics, les passe-droits, la corruption, la mainmise sur les libertés individuelles et collectives et j’en passe. Il est temps d’appeler un chat, un chat et de rendre à César ce qui appartient à Jules et reconsidérer les retraites et donner un tant soit peu de considération à ces retraités qui se sont échinés pendant plus de trente-cinq ou quarante années, voire même plus, pour quela Républiquepuisse se perpétuer dans le temps et l’espace. Ils se sont sacrifiés, ils ont sacrifié leur jeunesse, ils ont usé leur santé pour que la nation algérienne puisse rester debout et ne plier devant aucun élément destructeur naturel ou humain. Pourquoi cette in considération ? Pourquoi ce déni ? On nous dit que la péréquation accordée àla CNRne lui permet pas de faire face à une augmentation conséquente des retraites mais où va la rente pétrolière ? Pourquoi ceux qui sont toujours en poste bénéficient d’augmentations faramineuses alors que les retraités ne bénéficient que de la miséreuse aumône de 4% accordée chaque année (Mois de Mai) et qui se fait désirer presque tout le temps. Ne pouvons-nous pas faire mieux en accordant beaucoup plus de considération à nos aînés, à ceux qui nous ont précédé et qui nous ont laissé une feuille de route que nous suivons et qui nous permet de pérenniser l’Etat Algérien dans le temps et d’avoir une administration et des instances qui n’ont rien à envier à celles des autres pays industrialisés, n’était-ce l’incompétence et la corruption qui ont tissé leur toile sur toute activité administrative ou économique du pays.

                         Mohamed Boudia - Ecrivain et journaliste indépendant -



01/06/2011
0 Poster un commentaire
Ces blogs de Littérature & Poésie pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 13 autres membres