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Quel développement durable pour une Algérie Nouvelle ? Par M'hamed ABACI

Quel développement pour une Algérie nouvelle ? par M'hamed Abaci *

Quel développement pour une Algérie nouvelle ?( quotidien d'Oran du 4/4/2013 )

L'actualité Autrement Vue :  

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Quel développement pour une Algérie nouvelle ? 

 par M'hamed Abaci *  


Une question centrale à placer au cœur de la politique économique du pays semble particulièrement un enjeu majeur de l'économie de notre pays dans la géo finance et dans les espaces économiques régionaux et internationaux pour justement internationaliser l'économie algérienne et par voie de conséquence contribuer à l'intérêt grandissant envers les investisseurs directs étrangers (IDE) qui permettent en fait à nos entreprises de bénéficier d'une envergure internationale afin d'améliorer leur compétitivité et devenir modernes. 

 Pour peu qu'on adopte et on applique les règles universelles de l'économie de marché dans nos entreprises, une nécessité qui s'impose pour réunir et garantir les conditions de la réussite notre politique économique et par voie de conséquence faciliter notre adhésion à l'OMC qui n'a pu aboutir, et ce, depuis 1987. Cela est très important, car comme nous allons le voir ci-après, le constat actuel n'augure pas de grandes perspectives à moyen terme dans la mesure où tout le potentiel de notre pays provient jusqu'à présent des ressources financières en devises résultant des exportations de l'or noir qui reste le point fort de l'économie algérienne. Par conséquent, le pays s'assure d'une forte indépendance financière à l'égard de l'extérieur après que l'Etat ait décidé de rembourser par anticipation la dette extérieure. Mais sans pour autant que cela puisse contribuer à la promotion de l'économie algérienne. 

 Il va sans dire que l'argent sans stratégie d'entreprise mieux élaborée et en parfaite harmonie avec les réalités des marchés et des évolutions mondiales, ne donnera rien en matière de création de richesses, d'emplois et de technologies. Ce qui implique une politique économique révolutionnaire et effective de revalorisation de nos ressources par la réindustrialisation du pays, susceptible de diversifier les relations économiques et commerciales avec l'extérieur. En favorisant, effectivement, la croissance externe par la pénétration du capital étranger (know-how), cela peut servir à bénéficier des contrats de partenariat pour nos entreprises pour faire de l'économie de marché l'assise la plus sûre de notre développement socio- économique et par conséquent d'élever le niveau de management dont souffrent nos entreprises, afin de gérer de manière plus moderne et redonner à l'industrie la place qui est la sienne. Car la puissance d'un pays c'est d'abord ses ressources humaines et sa puissance industrielle, seule voie de l'après pétrole en mesure d'affronter les exigences de la mondialisation. Et enfin, renforcer et développer l'intégration économique pour lutter contre l'immobilisme économique qui a affaibli davantage l'économie algérienne trop malade de sa rente pétrolière. Dans ce contexte mondialisé en constante évolution, Il est difficile de demeurer indifférent face, d'une part, à un demi-siècle d'indépendance et de gouvernance, une étape qui revêt une importance exceptionnelle, et une responsabilité historique notamment, tant elle marque une grande période de l'histoire politique et économique avec le passé, le présent et le futur de l'Algérie.   

 En effet, ces cinq décennies accomplies dans la construction et l'édification du pays nous interpellent effectivement pour ouvrir un vrai débat en sorte que toutes les compétences nationale se mobilisent pour un premier bilan de l'économie algérienne et tracer les perspectives budgétaires de l'Algérie, lorsque l'on sait que le niveau d'équilibre du budget par référence au prix du baril se situe à des seuils préoccupants notamment, passe de 37dollars à 110dollars. C'est aussi et surtout en dépit du déficit ainsi généré pour la troisième année consécutive et reste fortement financé sur la fiscalité pétrolière. Et, par voie de conséquence, formuler une stratégie globale d'intelligence économique visant à projeter l'entreprise algérienne dans une dynamique économique au niveau mondial, sachant bien que «quand l'entreprise va, tout va». Alors que jusqu'ici, nos entreprises demeurent avec un faible taux de pénétration dans l'économie nationale ce qui explique notre dépendance à l'égard du commerce extérieur. Malgré son fort potentiel technico-économique où l'Algérie dispose en effet, de potentialités industrielles en matière d'exportation et les énormes réserves de change, notre pays n'arrive toujours pas à développer son économie créatrice de richesses, d'emplois et de technologies. Face à ce bilan, l'argent de la rente n'apparaît cependant pas comme le remède approprié et efficace, puisque la crise de notre développement économique continue à persister, car on n'est pas encore essentiellement un pays agricole ou industriel. 

 Un tel débat peut contribuer à mieux nous comprendre sur notre développement socioéconomique pour de nouvelles orientations économiques du développement national et de réorganisation réelle de l'économie algérienne dans un souci majeur, celui de sortir de l'impasse d'une économie Fermée sur elle-même dont l'acte d'investir et de gérer sont complexes et difficilement à assumer. 

 C'est bien pourquoi, il en ressort très nettement un rôle prépondérant de l'Etat dans l'investissement, la croissance et le financement de l'économie nationale au lieu d'un Etat régulateur et des entreprises stratèges, c'est-à-dire un rôle prépondérant de l'entreprise centré sur les règles et les mécanismes de l'économie de marché comme une condition nécessaire pour libérer notre pays de la forte dépendance par rapport à la rente des hydrocarbures et à plus forte raison relever le défi de l'après pétrole pour faire de l'Algérie un pays industriel à l'heure de la mondialisation et de la globalisation de l'économie, une réalité qui va en s'accentuant.      

 D'autre part, lorsque l'on sait qu'après cinquante ans d'indépendance, rien n'est mis en perspective face à l'équilibre du budget de la nation qui demeure désormais tributaire du prix du baril de pétrole sur les marchés mondiaux. Et le plus inquiétant encore est que cet équilibre requiert aujourd'hui un cours du baril au dessus de 110 dollars au moment où notre pays verra ses contrats de gaz arriver à échéance en 2014. Et plus que cela, face à une forte pression des besoins sociaux qui sera plus forte encore et pressante à l'avenir compte tenu d'une démographie, d'un marché du travail et d'une urbanisation massive, en constante évolution aux conséquences négatives dans la bonne gestion de nos villes conforme aux normes et standards internationaux. Et, dans tout cela on n'exporte presque rien en dehors des hydrocarbures. Ce qui a eu pour conséquence, le budget de la nation reste couvert grâce à la fiscalité pétrolière où la fiscalité ordinaire ne couvre qu'entre 30%et 40%. Cela signifie qu'on a peu favorisé une économie d'entreprise comme étant le moteur de notre développement économique. Et, cela a donné lieu donc à une économie informelle pour ne pas dire souterraine ou clandestine, et pourtant, elle contribue à la création de l'emploi. De plus elle n'est pas un secteur inflationniste. Son éradication reste en toute objectivité liée avec les conditions du développement d'une économie d'entreprise au niveau local surtout, de croissance économique et de création d'emplois durables. Ceci faute d'une gouvernance économique nationale forte qui n'a pas permis un développement économique harmonieux devant répondre aux attentes des jeunes ou la population en général en matière d'emploi, de logement, de santé, de service public et enfin, l'éradication totale de la pauvreté, la bureaucratie et la corruption. D'autre part, d'une faiblesse chronique d'une gestion rationnelle dans la mesure où nous n'avons pas encore pu développer notre capacité à attirer les investisseurs (IDE) et avoir trouvé la voie adéquate au développement d'une nouvelle économie qui produit de la croissance potentielle, développe la recherche, les technologies et dégage des surplus économiques à placer à l'international, à l'instar des pays émergents. 

 Essayons de mieux nous comprendre sur notre développement socio- économique, car si l'on fait carrière dans la politique, c'est bien dans l'économie que l'on se fait un nom et une célébrité. L'Etat a certes fait des efforts salutaires dans la réalisation des infrastructures et des biens d'équipements collectifs considérables dans divers domaines. Mais n'a pas pu permettre leur intégration réelle dans le développement de l'économie des entreprises notamment favoriser la croissance réelle et créer suffisamment d'emplois dans les entreprises. Sinon, quel rôle assigner à l'entreprise en dehors de cette voie ? On est donc définitivement entrés dans la phase des grandes décisions et des grands choix rationnels, pour éviter que notre économie ne rencontre encore des problèmes socio-économiques graves après l'épuisement de nos ressources énergétiques, qui demeurent la source de financement principale du pays. C'est aussi et surtout, cette menace de l'évolution de la science et le progrès technologique dans le monde qui s'accentue dans les énergies renouvelables. Il faudra alors se résoudre à développer davantage dans le bon sens à plus de rationalité un budget productif, constructif, porteur d'idées et de projets d'entreprises à l'ère de la financiarisation de l'économie. Une règle d'or s'impose à ce niveau à savoir «dépenser quand il faut et économiser quand il faut» .En effet, dépenser beaucoup d'argent en l'absence de stratégies d'entreprise, ne signifie pas avoir en main la bonne politique économique ou financière qui peut plaider nécessairement la croissance, le développement économique ou la création d'emplois.   

 Il est évident que la mise en pratique de cette vision implique nécessairement l'organisation économique de l'Etat, notamment celle d'une direction-cerveau de l'administration économique pour donner un support organique à l'impulsion gouvernementale dans l'objectif, la bonne gouvernance de l'économie nationale où l'on peut notamment, raisonner économie budgétaire et évaluer selon les critères de performances. Ce qui contribuera à rendre plus efficace notre politique économique. 

 Il va sans dire, que les décrets ou les arrêtés de nominations dans les postes supérieurs de l'administration et des collectivités locales doivent être soumis à un système d'évaluation qui devrait être traduit dans des contrats de performance selon des critères d'ordre quantitatifs et qualitatifs en termes d'objectifs/résultats. Et d'une politique rigoureuse afin de rentabiliser les investissements massifs nés des différents plans de relances initiés par l'Etat, voire les subventions doivent devenir rentables. C'est donc ainsi pour améliorer la politique budgétaire et de pouvoir maitriser les finances publiques définitivement tournée vers l'orthodoxie et l'économie budgétaire moderne notamment l'art de la finance dans les nouveaux enjeux du développement économique. Mais, cet objectif est impossible à atteindre si nous restons dans une politique économique fondée sur la rente des hydrocarbures et avec des lois de finances tactiques ou conjoncturelles au lieu d'être stratégiques. Sinon, notre pays est -il condamné à une économie de rente ? Car nous estimons que le budget d'un Etat est un processus qui doit mobiliser toute l'intelligence. Pourquoi ? Parce que l'économie est la science de la rationalité, des décisions, de régulation et d'une manière générale l'ordre économique et financier. Mais tout cela, exige l'organisation, la compétence et l'expertise, la réflexion et la capacité d'anticipation. Et plus que cela, une lourde responsabilité d'importance nationale dans la mesure où il constitue un instrument de régulation et un outil de gestion qui détermine, si la politique économique d'un pays est-elle efficiente ? C'est là où se manifestent les bases d'une bonne politique de gouvernance économique et budgétaire pour développer les mentalités afin de progresser dans notre démocratie et notre développement durable par l'adhésion et la participation dans le partage des pouvoirs entre les élus, l'administration et la société en général dans notre développement national futur. C'est donc ainsi, le budget de l'Etat, ne doit pas couter au contribuable ou à la nation plus qu'il ne peut rapporter. 

 Dans les lignes qui suivent nous essayons d'apporter brièvement quelques éléments et données statistiques sous forme d'éclairage pour se faire une meilleure idée possible sur l'évolution économique et sociale de cinquante ans de gouvernance économique. 

 Qu'en est-il du développement économique algérien ? En effet, l'économie de l'Algérie était rappelons- le, mise en œuvre dans les années 1967 à 1980, c'est le démarrage de la construction et de l'édification, où l'Algérie vivait au lendemain de son indépendance une situation socio-économique largement dominée par le chômage, la pauvreté et l'analphabétisme. 

 Elle se devait d'y mettre fin au plus tôt et ceci en engageant des programmes économiques afin de consolider l'indépendance politique par la mise en œuvre des plans de développement : triennal 1967-1969 et quadriennaux 1970-1973 / 1974-1977et enfin, la valorisation des hydrocarbures par le plan VALHYD pour développer une industrie pétrolière et gazière. 

 Au total 248 milliards de dinars soit au taux de change à cette période 1dollar pour 4DA environ 62millards de dollars dont plus de 110 milliards de dinars sont consacrés au secteur des hydrocarbures pour développer une industrie et une économie pétrolière et un peu plus de 120 milliards de dinars au secteur de l'industrie qui ont donné naissance à la construction d'une forte base industrielle qui vise à jeter les fondements d'une intégration économique, d'une économie nationale indépendante et d'une société de progrès. D' où en effet, un nombre impressionnant d'entreprises économiques, commerciales et bancaires locales et nationales qui voient le jour et leur rôle s'agrandir jusqu'à les compter par millier avec notamment la multiplication de leurs usines, de leurs agences ou unités, leur réseau de distribution et de leurs bureaux d'études. 

 A titre d'exemple, SONATRACH avec 120 000 travailleurs et son organisation qui couvre toutes les activités de la pétrochimie est devenue un Etat dans l'Etat et bien d'autres entreprises géantes : SONACOME, SNS SIDER, SONELEC, SONELGAZ, SONATIBA, DNC, SNLB, SNMETAL, SNMC, SNIC, SONIC, SONATRAM, SONAREM, SONITEX, SAIDAL-ENAPHARM, ENMTP, CNAN, CIRTA fabrication tracteurs- moissonneuses batteuses, BCL fabrication dé pièces industrielles, BATIMITAL, SNTA, OFLA etc. Ces dernières ont joué un rôle-clé dans la création d'emplois, la formation , centres médico-sociaux(CMS) et l'évolution du niveau du développement économique.Ainsi, Parallèlement le pays s'engage dans la réalisation de vastes programmes dit spéciaux de développement qui devait restaurer l'équilibre régional entre les régions du pays, auxquels il faut ajouter le plan COMEDOR qui devait restructurer et moderniser la capitale , voire la projection d'une nouvelle capitale politique dont le choix était porté sur boughzoul. 

 Il apparaît au rythme de cette première phase de l'Algérie indépendante la naissance d'une industrie nationale à la faveur de la nationalisation des hydrocarbures intervenue en 1971, un outil indispensable pour la souveraineté nationale et pour lutter contre le sous-développement .On peut en rappeler ici, essentiellement, entre autres , la réalisation de grands ensembles industriels et technologiques dans toutes les branches d'activités: énergie et pétrochimie, industrie agroalimentaires et pèches, mines, hydraulique dont les barrages de BENHAROUN-ABADLA parmi les importants en Afrique , biens d'équipements, chimie et pharmacie ,électronique, télécommunications et informatique, voies ferrées et moyens de transport ferroviaires et maritimes ,presse, imprimerie et audio-visuelle(nationale et régionale), textiles, cuirs, et chaussures, ameublement, construction ,industries diverses, une agriculture rénovée et organisée en grandes exploitations agricoles (domaines autogérés), zones touristiques dont plusieurs hôtels de classe mondiale, de stations thermales modernes et un complexe thalassothérapie l'unique en Afrique, la route transsaharienne de l'unité africaine, du barrage vert, à l'instar d'autres grandes réalisations socioculturelles et sportives, d'éducation et scientifiques(écoles, lycées, instituts, centres de recherches, de formation, hôpitaux, logements sociaux , villages agricoles…). 

 Ces grandes réalisations ont fait place à une stratégie industrielle révolutionnaire grâce à une politique d'équilibre régionale par la mise en œuvre de programmes spéciaux de développement qui a permis de mettre fin aux disparités entre les régions. Faut-il rappeler au passage, que des réunions du gouvernement se tenaient au niveau des régions dont notamment : les Aurès, le Titteri, l'Oasis, la Saoura, la Kabylie… Plus important encore, une politique géostratégique internationale de leadership qui a conquis les espaces géopolitiques dont notamment le monde arabe, l'Afrique et le tiers monde. Ainsi de plusieurs évènements très importants dans l'histoire du monde, à titre indicatif(le discours historique prononcé par le président HOUARI Boumediene à l'assemblée générale extraordinaire de L'ONU sur les matières premières, le sommet de L'OPEP, la présidence de l'ONU assurée par l'Algérie, la conférence des pays non alignés, le dialogue Nord-Sud) donnent l'exemple aux pays en voie de développement. Nous notons un effort réel de développement économique au regard de toutes ces réalisations historiques, et quoi qu'on dise, l' Algérie peut s' enorgueillir de posséder aujourd'hui une agriculture mise en valeur en moyens d'équipement et d'irrigation et un parc industriel où l'Algérie dispose de potentialités en matière d'exportation et composé de diverses technologies notamment allemande, française voire américaine, concernant l'énergie et la pétrochimie qui demeure encore d'actualité et l'architecture du développement économique algérien ,voire parmi les plus importants d'Afrique notamment. Le fleuron de l'économie nationale et son rôle dans le développement du pays est prépondérant sachant qu' il possède encore une capacité d'ajustement pour restructurer l'économie nationale et pouvoir susciter un apport technologique de valorisation notamment composé des 'industries lourdes, légères et des terres les plus fertiles implantées à travers les quarante huit wilayas du pays qui revêt aujourd'hui une importance stratégique dans le cadre de l'équilibre régional et du développement local. C'était l'alternative qui devait être assumée et partagée par les différents gouvernements passés pour mettre en place les conditions de mise en valeur de cet important potentiel industriel et agricole et ,par conséquent de promouvoir des compétences. L'Algérie est un grand pays vaste et riche en potentialités et a besoin aujourd'hui, de grands hommes de profils à valeur H, c'est-à-dire des cerveaux et des bras dans tous les rouages de l'économie nationale, visant notamment à construire une économie nationale forte qui envisage d'atteindre le niveau de développement de l'Espagne pour l'horizon1990. Effectivement, la part consacrée à l'investissement industriel était autour de 45% du produit intérieur brut(PIB) et plusde50% du total investissement au moment où le pétrole valait sur les marchés mondiaux moins de10 dollars le baril , la part de la production industrielle annuelle était autour de 18 à 25 % du PIB , la part générée en croissance annuelle était de plus de10%, une agriculture rénovée où l'Algérie arriverait à produire la totalité de ses besoins en céréales, en légumes et fruits et à même exporter l'excédent, alors qu'aujourd'hui l'Algérie figure parmi les gros importateurs , l'épargne nationale publique /privée était en moyenne de 40% du PIB , la stabilité du taux de change DA/DOLLAR avec un cours de change fluctuant entre 4DAet 5DA pour 1dollar. Ces performances étaient parmi des plus fortes dans le tiers monde, un acquis, porteur de grandes perspectives socio économiques et de grande portée pour intégrer le monde industriel 

 Au milieu des années 1980 sous le couvert de la restructuration organique du secteur public économique et la suppression du ministère du plan, alors que la planification est considérée comme une nécessité stratégique pour la politique économique du pays à moyen et long termes, l'évolution du niveau de développement de l'économie nationale se trouvait radicalement inversée à savoir plus ouverte sur l'importation et la rente pétrolière. Pour rappel, cela a commencé au milieu des années 1980 par le fameux programme anti pénurie(PAP), et ce, afin, de concrétiser pleinement le slogan«pour une vie meilleure ». 

 Et puis vint l'avènement de milliers d'importateurs sur la base d'un simple registre du commerce aux dépens des règles du jeu de l'économie de marché, ce qui a exclu toute perspective de développement de l'économie des entreprises .Les administrateurs qu'on désigne au sein des conseils d'administration doivent mettre de l'ordre et s' occuper sérieusement de la vie économique et mieux s'impliquer dans les nouveaux enjeux du développement économique de leur entreprise en tant que véritable lieu de création des richesses, de technologies et d'emplois. En somme, il y a décidément une nécessité de réforme de l'entreprise adaptée à l'économie mondiale. C'est dire la nécessité pour nos gouvernants de revoir notre système économique, financier et budgétaire notamment. Exemple : comment se fait-il notre système en question n'ait pas fonctionné notamment réagir favorablement par une politique sociale qui favorise l'actionnariat des salariés et du grand public dans les entreprises ou dans l'achat de bons obligataires trésor voire encore l'épargne à taux préférentiels avec notamment les dernières augmentations et rappels des salaires où notamment nos banques et la bourse des valeurs avaient un rôle à jouer pour résorber ou à capter les liquidités au lieu qu'elles soient orientées vers les circuits des consommations qui alimentent forcément l'inflation qui constitue en fait la maladie du cancer de l'économie d'un pays. Sans oublier aussi des rentrées supplémentaires en devises provenant de notre émigration qui devraient se situer annuellement à environ deux à trois milliard d'euros. Cela, signifie qu'on n'est pas encore dans une économie de marché au sens plein du terme. 

 Sinon où allons-nous dans la présente situation économique où nos ressources financières en devises ne représentent que 2% hors rente hydrocarbures, la production nationale que 5% du PIB, nos importations avec un peu plus de 75% de nos besoins ? et les subventions budgétées et les subventions indirectes (non budgétées) le taux atteindrait 30% du PIB. Cela, résume d'une part, que l'économie nationale reste fortement dépendante à l'égard de la rente pétrolière et du commerce extérieur. D'autre part, c'est tout l'échec de notre système de management et de gouvernance économique. Pour cela, nous sommes contraint à adopter une stratégie du changement en s'appuyant sur les élites tant au niveau local qu'au niveau national, que nous estimons c'est l'avenir économique de l'Algérie notamment, de mettre en œuvre la bataille industrielle que nous l'avons perdue au début des années 1980. C'est l'une des priorités à prendre en charge par le nouveau gouvernement. 

 * Financier et auteur de deux ouvrages sur la comptabilité des sociétés et gouvernance des entreprises 

                                                                        M'hamed ABACI 



05/04/2013
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