EL ASNAM - CULTURE ET HISTOIRE -

EL ASNAM - CULTURE ET HISTOIRE -

Roman " Rapt au Sahara"

Mohamed BOUDIA

Rapt au Sahara

Edilivre – Éditions APARIS

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Il est interdit de reproduire intégralement ou partiellement la présente publication sans autorisation du Centre Français d’exploitation du droit de Copie (CFC) – 20 rue des Grands-Augustins – 75006 PARIS – Tél. : 01 44 07 47 70 / Fax : 01 46 34 67 19.

© Edilivre, Éditions APARIS – 2007

ISBN : 978-2-35607-239-9

Dépôt légal : Novembre 2007

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction, intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

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Chers lecteurs,

Je ne me prétends point écrivain. Ce que j’ai fait ne fait que traduire la réalité associée à un peu d’imagination de ma part et reflétant tellement cette amère réalité que je n’ai pu vous raconter sobrement et sans artifices de ma part pour essayer de laisser tout un chacun décider de la version fictive qu’il peut donner au texte ici présent. Je vous remercie de me pardonner certaines errances de l’esprit quant à la configuration de notre pays bien aimé et les noms un peu fantoches que j’ai choisi pour mes acteurs qui reflètent bien la tragédie dans laquelle a vécu le peuple algérien durant ces dernières années. Je dédie ce modeste ouvrage à mes parents « Que Dieu ait leurs âmes » ainsi qu’à tous mes professeurs qui m’ont enseigné cette langue qui m’a permis de vous communiquer ce que je ressens et permettez-moi encore une fois de dédier un poème à vous, mes chers lecteurs ainsi qu’à tout le peuple algérien et tous ceux qui, de par le monde souffrent de la calamité du terrorisme aveugle.

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POEME

Pleure ! Oh ! Ma plume bien aimée !

Et écris ce que je ne saurais dire

Crie à la face de ce monde de préjugés

Mon amertume et mes souvenirs

Pleure ! Oh ! Ma plume bien aimée !

Et raconte l’histoire de ce pays

De cette terre et ce peuple meurtri

Raconte son Iliade et son Odyssée

Pleure ! Oh ! Ma plume bien aimée !

Et raconte l’histoire de ce policier

De ce journaliste, de ce militaire

De ces femmes et enfants égorgés

Pleure ! Oh ! Ma plume bien aimée !

Et raconte l’odyssée de ce peuple meurtri

Par des forces rancunières et damnées

Qui veulent le faire plier sans cris

Pleure ! Oh ! Ma plume bien aimée !

Et raconte l’histoire de ce glorieux pays

De cette enfant sous les yeux de ses parents violée

Son seul tort est d’avoir aimé sa patrie

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Pleure ! Oh ! Ma plume bien aimée !

Et raconte l’histoire de ce journaliste

Tué par les balles obscurantistes

Son seul tort avoir aimé sa patrie ensanglantée

Pleure ! Oh ! Ma plume bien aimée !

Et raconte l’histoire de ces scouts

Sur les tombes de leurs aïeuls, venus

Commémorer et pour leurs martyrs, une pensée

Pleure ! Oh ! Ma plume bien aimée !

Et raconte l’histoire de ces militaires

Tombés sous les balles traîtresses

Seulement pour avoir défendu cette terre

Pleure ! Oh ! Ma plume bien aimée !

Et raconte l’Iliade des ces pauvres démunis

Par une main traîtresse à la vie, arrachée

Leur seul tort, avoir refusé de plier

Pleure ! Oh ! Ma plume bien aimée !

Et raconte l’histoire de cette élève,

Devant ses professeurs et camarades, égorgée

Son seul tort, d’un bel avenir, avoir rêvé

Pleure ! Oh ! Ma plume bien aimée !

Et raconte l’histoire de cet homme de lettres

De ce journaliste qui brave tous les dangers

Pour informer et éloigner cet obscurantiste spectre

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Pleure ! Oh ! Ma plume bien aimée !

Et écris ce que je ne saurais dire

Sur ce peuple meurtri et désarmé

Devant ces hordes sanguinaires à maudire

Pleure ! Oh ! Ma plume bien aimée !

Et raconte au monde, l’histoire de ce pays

De cette jeunesse, de ces femmes et enfants

Par des hordes barbares spoliés et meurtris

Pleure ! Oh ! Ma plume bien aimée !

A qui pourrais-tu te confier ?

Fais entendre le glas de la vérité

A un monde devenu sourd et muet

Pleure ! Oh ! Ma plume bien aimée !

Porte mon message à mon peuple bien aimé

Que seules les armes lui redonneront sa liberté

Qui, de la nature, est un don divin et inné

Pleure ! Oh ! Ma plume bien aimée !

Raconte à mon peuple et redonnes-lui sa volonté

Dis-lui de chercher par tous moyens à s’élever

Sans oublier qu’il est un peuple de paix

Pleure ! Oh ! Ma plume bien aimée !

Et extériorise

Ce que je ne saurais dire

A ma patrie que j’admire

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Pleure ! Oh ! Ma plume bien aimée !

Et couche sur ce papier

Tous les mots amers, doux et gais

Dans l’espoir de voir ma patrie de ce joug délivrée

Pleure ! Oh ! Ma plume bien aimée !

Par toi, mon histoire est contée

A ma patrie, elle est dédiée

Avec tant de sentiments refoulés

Pleure ! Oh ! Ma plume bien aimée !

Je voudrais que tu écrives

Avec mon sang,

Comme une barque à la dérive,

Aucun son.

Pleure ! Oh ! Ma plume bien aimée !

Et raconte l’histoire de ce village déserté

De ses habitants par la peur hantés,

Par une nuit de Ramadhan ensanglantée

Pleure ! Oh ! Ma plume bien aimée !

Et raconte ces jeunes filles violées

Dans leurs chairs, meurtries,

Egorgées pour avoir refusé de céder

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Pleure ! Oh ! Ma plume bien aimée !

Conte cette nuit, un certain janvier,

Des centaines de gens, par la mort, fauchés

Par des assassins, de sangs, assoiffés

Pleure ! Oh ! Ma plume bien aimée !

Conte ces enfants, de savoir, privés

Par des obscurantistes illettrés

Leur école, fut brûlée

Pleure ! Oh ! Ma plume bien aimée !

Raconte l’histoire de cette jeune mariée

Ravie aux siens et à son mari,

Par des sauvages, avant la félicité

Pleure ! Oh ! Ma plume bien aimée !

Raconte l’histoire de cette veuve,

Dans sa vie familiale déchirée,

Dont le mari, devant elle, fût égorgé.

Pleure ! Oh ! Ma plume bien aimée !

Et raconte l’histoire de cette mère

Investie par tant de malheurs,

Dont le fils, dans ses bras, fût égorgé

Pleure ! Oh ! Ma plume bien aimée !

Et raconte ! Je t’en prie ! Je t’en supplie !

Raconte et ne t’arrêtes point jusqu’à l’éternité

Mes larmes suppléeront à ton encre terminée

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Pleure ! Oh ! Ma plume bien aimée !

Et raconte au monde incrédule et hébété,

L’histoire de ce peuple tant aimé,

Sa tragédie et son honneur bafoué

Pleure ! Oh ! Ma plume bien aimée !

Et raconte à l’histoire toutes les atrocités

Subies par ce peuple épris de justice et de paix

Que des assassins, à leurs desseins, ont voulu plier

Pleure ! Oh ! Ma plume bien aimée !

Si ton encre et mes larmes tarissent en chemin,

Ecris de mon sang ! Cette Iliade pour les futurs temps

Afin que ces meurtriers subissent le dernier jugement

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Beretta, de son vrai nom, Ahmed Benhalima, était issu d’une famille très pauvre. Sa mère était divorcée et il vivait avec sa mère et son oncle maternel.

Perturbé psychologiquement, il fit de mauvaises études et fût renvoyé de l’école à un âge très précoce. Elève très turbulent et bagarreur, il était impulsif et voulait toujours être le chef en jouant avec ses camarades. Il était d’un tempérament très agressif. Le manque d’amour paternel le conditionnait à tel point qu’il jalousait ses camarades.

Après être renvoyé de l’école dès la quatrième année moyenne, il embrassa beaucoup de petits métiers chez des particuliers. Il était parfois cafetier, colporteur ou vendeur à la sauvette.

Ayant atteint l’âge de 18 ans, la majorité civile, il se présentât à l’école des commandos parachutistes de Skikda pour s’enrôler.

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Il était fort et bien musclé. Il avait une stature de gladiateur. Il fût accepté à l’école de formation des parachutistes de Skikda.

Durant les six premiers d’entraînements intensifs des troupes aéroportées, il excellât dans toutes les disciplines. Il était parmi les meilleurs. Ses responsables militaires étaient très satisfaits de ses performances. Il a été promu dès sa première année au grade de 1ère classe, puis de Caporal.

Il aimait commander ses compagnons d’armes et les houspillaient tellement qu’ils avaient parfois envie de le tuer. Pour lui, c’est l’endurance qui faisait l’homme et il n’acceptait pas d’avoir des femmelettes dans son unité. Il les voulait tous des supermans, des commandos à toute épreuve en cas de coup dur.

Pour les entraîner à survivre en milieu naturel avec les moyens se trouvant dans la nature, autour d’eux, il créât un stage de formation « spécial survie » qui consistait à lâcher un commando en formation avec seulement un poignard ou une baïonnette dans un périmètre bien déterminé quadrillé par des sentinelles ayant l’ordre de tirer à vue. Le commando devait survivre en milieu naturel et ne point s’approcher à moins d’un kilomètre des sentinelles. On lui donnait seulement un paquet de biscottes, un pain, une gourde d’eau et il devait tenir plus d’une semaine au milieu du désert. Il devait aiguiser ses sens et pouvoir survivre en s’aidant de ce qu’il pouvait trouver dans la nature. Il leur

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arrivait parfois de chasser des serpents et les mangeaient pour pallier à leur faim. Tout était comestible pour eux.

Après cet exercice de grande haleine, les commandos devenaient tellement aguerris qu’ils pouvaient réussir n’importe quelle mission en milieu hostile ennemi. Pour compléter cet entraînement, des manoeuvres générales étaient préparées. L’école est divisée en deux groupes. Les anciens, portant des fanions épaules jaunes et les nouveaux portant des fanions épaules verts. Les anciens devaient rester à terre et s’organiser afin d’intercepter les ennemis, c’est-à-dire, les nouveaux. Ces derniers, avec tout leur barda de combat, sont embarqués dans des avions de transport de troupes et puis lâchés en parachutes à une dizaine de kilomètres du centre des opérations tenu par les anciens commandos. Les nouveaux commandos devaient investir le centre des opérations et prendre position pour pouvoir prêter main forte à l’armée de terre qui devait se cantonner à cet endroit pour couper toute retraite du gros des troupes ennemies.

Par ces entraînements intensifs, les commandos devenaient insensibles. Ils étaient devenus des machines à tuer.

Leur entraînement fût parachevé par l’apprentissage des arts martiaux.

Nous étions en 1989, les frères musulmans s’organisaient de plus en plus et commençaient leur travail de sape au sein des jeunes désoeuvrés pour

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pouvoir les récupérer et en faire des militants de leur visée et les intégrer dans le processus du changement, à savoir, instaurer une nation basée sur l’application stricte de la charia.

Ils embrigadaient tous les jeunes pour les manipuler par la suite pour renverser le régime fantoche à leurs yeux.

Le chômage et l’inflation aidant, la dévaluation du dinar, la chute du prix du pétrole, la dette extérieure et les pressions des organismes financiers mondiaux concoururent à la chute du régime et l’émergence des partis islamistes.

Durant les élections des assemblées populaires communales, les partis islamistes prennent plus de 70 % des A.P.C. existantes sur le territoire national, dans toutes les régions du pays. Ce phénomène ne peut s’expliquer que par une chose. Le peuple ayant eu marre des dirigeants d’alors, voulait un changement radical. Il honnissait les dirigeants du F.L.N. qui se sont sucrés pendant des années en oubliant le peuple et se sont accaparé les richesses du pays comme si c’était les leurs.

Ce changement radical, les partis islamistes le leur promettaient. Ils ont su toucher la corde sensible en attisant la religiosité des populations et ils ont réussi.

Durant les législatives, le même scénario était de mise au premier tour. Les partis islamistes se sont vus confortés dans leur pouvoir, commençaient à être arrogants et à demander au Président de la



16/11/2009
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